Jean Jacques Pigeon, peintres Sculptures 1989 - 1991

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Né en 1955 à Saint-Martin-de-Bernegoue, dans les Deux-Sèvres, Jean Jacques Pigeon se passionne très tôt pour la nouvelle bande dessinée qui apparaît en Europe au cours des années 1970. Dès lors, les Italiens Buzzull, Pratt et surtout Crepax retiennent toute son attention dans leur volonté de renouveler le genre. 

En 1980, il s'inscrit à l'Université de Paris 1, Département d'Arts Plastiques, et pratique le dessin dans une Ecole d'arts appliqués à Poitiers. Il porte son regard sur l'illustration de Livres pour enfants, champ de grande liberté créatrice. "Les chroniques de la vie ratée" et "Le diner des bustes", ses premiers essais, expriment l'intention de chercher les limites du genre. 

Jean-Jacques Pigeon utilise par ailleurs un autre thème, celui de la Femme, objet d'une première exposition à Niort en 1983. Ainsi la série "Féminin pluriel", composée de silhouettes féminines suggestives proches de la statuaire antique, est-elle pour lui l'occasion de jouer du contraste blanc/noir pour mettre en valeur l'espace du corps. Par la suite, en 1985, une correspondance s'établit avec Philippe Sollers à propos d'une interprétation en !mage de son roman "Femmes" édité chez Gallimard. 

Les recherches de Jean-Jacques Pigeon aboutissent à un mémoire de maîtrise d'Arts Plastiques, en 1986, intitulé "Le lisible et le visible" avec comme sous-titre "L'articulation du texte et de l'image dans le Livre pour enfants". La série "Zampoule" (1985-1986) - onze diptyques - montre d'inhabituels rapports entre texte/image remettant en cause les conceptions traditionnelles de l'illustration. De ces travaux, la peinture l'emporta sur le texte qui fut relégué au simple rang de support formel et intellectuel. 

La série ''Mythologies" (1987-1988) directement inspirée d'une étude des écrits de Roland Barthes constitue la charnière avec la recherche actuelle. L'articulation du texte et de l'image fait place à une interrogation sur les fondements de la peinture considérée. comme une "pelure d'oignon", selon l'expression du peintre de la Renaissance italienne Iacopo Pontormo. Diverses couches picturales (pelures) apparaissent en effet dans le tableau. 

L'année 1990 voit la réalisation d'un décor de théâtre pour les Gens de Cherves ainsi qu'une exposition de travaux humoristiques à Niort, exercice de style, sur "Les couches du peintre". Entre-temps, Jean-Jacques Pigeon est reçu à l'agrégation d'Arts Plastiques et obtient un D.E.A. à la Sorbonne au titre évocateur: "La peinture, pas de deux". Il vit aujourd'hui à Chiché où se trouve son atelier. 

Les dix-neuf tableaux constitutifs de la série "Balustre" (1989-1991) présentés dans le cadre de l'exposition témoignent de l'orientation artistique de Jean-Jacques Pigeon. Comme il aime à le dire, le Balustre n'est en fait qu'un "alibi qui montre et cache le véritable enjeu". Autrement dit le Balustre, objet ornemental, serait la peinture même, celle qui ne se dévoile jamais complètement mais qui ne se laisse qu'entrevoir. Peinture architecturale s'il en est une, montrant tantôt le balustre en poire de Michel-Ange, tantôt le balustre en double poire de Raphaël, le visiteur averti retrouvera avec plaisir ce dernier élément dans l'ornementation de la balustrade sur la façade occidentale de l'église Collégiale du XVlème siècle.